Préparer un voyage en van peut sembler simple pour certains tout comme être insurmontable pour d’autres. Je vais tenter de vous montrer que tout est possible. Mais attention, je ne détiens aucune vérité, c’est une première pour moi et je vous partage ma façon de faire.
Depuis longtemps j’ai envie de liberté, partir à bord d’un van, arpenter les routes, me poser où bon me semble avec des vues extraordinaires. Je dois avouer que même si l’idée donne des ailes, chaque fois que j’ai voulu me lancer, je me suis retrouvé face à des peurs.
Cette année en 2025, je suis sur la bonne voie pour passer le cap et j’organise mon premier voyage en van sur une durée de 3 semaines pour faire le tour complet de l’Italie en +/- 3500km.
On est au stade de la préparation. J’espère que vous pourrez lire l’article sur ce périple d’ici la fin d’année 2025 que je vous raconte comment tout s’est passé.
I. Voyage en van : trouver un véhicule
Pour partir en voyage en van, la première chose : il faut un van ! Quand c’est la première fois, pas tout le monde se lancera directement vers un achat, et c’est mon cas. Avant d’investir, je veux d’abord savoir si ça me plait, si je suis à l’aise, si par la suite j’utiliserai ce mode de voyage.
Donc, pour commencer, je me tourne vers la location. Jusque là tout parait tellement simple, mais personnellement j’étais plein de craintes diverses et variées. Je pars loin, relativement longtemps, les km illimités ou pas, le carburant, les emplacements, camping ou pas, aire de stationnement, lieux sauvages….. et ça fuse….
Commençons par le commencement ! J’ai commencé à faire un tour d’horizon pour évaluer combien une location pourrait me coûter. et choisir où le louer.
1. Où louer un van ?
Quand on se lance dans la recherche de location, on tombe sur tout et n’importe quoi, à tous les prix, on se confronte à toutes les arnaques possibles et imaginables. Il y a des agences, des locations de particulier à particulier, des plateformes de mise en relation. Enfin, c’est un peu le bazar et il faut dégrossir.
Après avoir un peu tout regarder, je trouve que les particuliers abusent largement sur leurs tarifs. Alors attention, selon où vous vivez, vous avez sûrement des gens bons et honnêtes autour de vous. Je vous le souhaite. Pour ma part, j’ai de plus en plus de mal à faire confiance. Je me suis donc plutôt tourner vers des agences de location spécialisées dans le van. Et croyez moi, c’est pareil, il y a du bon et du mauvais !
Cependant, il y en a 3 qui ont retenu mon attention, par leur popularité, leurs propositions et le sérieux que ces sociétés dégagent. Il s’agit de Roadsurfer, Van-it et Wevan. Il y en a sûrement d’autres, mais déjà ces 3 ont retenu mon attention. Je n’ai aucun accord commercial avec qui que ce soit et je ne suis pas là pour dénigrer ou mettre en avant des sociétés. C’est un peu comme une marque de téléphone ou de voiture, on a tous nos critères, nos attirances, nos préférences.
Pour ma part, j’ai donc choisi de partir à l’aventure avec Wevan Aix en Provence. Pour le rapport qualité/prix, la localisation de l’agence dans ma zone géographique, les équipements des véhicules qu’ils proposent.
2. Quel type de van choisir ?
Sur ce sujet, on peut mettre en jeu des tonnes de critères qui vont varier d’une personne à l’autre. De la simple fourgonnette aménagée avec un simple couchage jusqu’au camping car tout confort. Il y en a pour tous les goûts et comme on dit : « Tous les goûts sont dans la nature ».
On peut parler de confort, d’aménagement, d’équipements mais aussi de gabarit, de consommation et tous ces critères sont vraiment à réfléchir dans ce que vous voulez vraiment car c’est ce qui va faire la balance entre le plaisir de votre voyage et son coût.
Personnellement j’ai choisi le Ford Nugget chez Wevan Aix en Provence, pour plusieurs raisons :
- Un gabarit assez raisonnable donc facile à manier
- Une consommation de carburant également raisonnable entre 8 et 12 L/100
- Du confort pour dormir, le toit est relevable offrant 2 couchages en haut, et la banquette du bas pour 2 couchages
- De l’espace pour ne pas se sentir oppressé
- Suffisamment d’équipement pour pouvoir au moins faire à manger, nettoyer, s’installer à table à l’intérieur, stocker des aliments au frais.
Selon vos envies il existe des tas d’autres modèles, en fonction des agences.
J’ai hésité un moment à opter pour un modèle avec douche et toilettes à l’intérieur, mais en réfléchissant bien, le gabarit du véhicule, la logistique pour les eaux grises, les eaux noires me posait problème. C’est donc le confort dans la simplicité que j’ai choisi. Ainsi vous ferez votre choix en fonction de vos priorités et ce dont vous avez réellement besoin.
3. Le kilométrage lors d’un voyage en van
Un paramètre relativement important à prendre en compte car la facture peut-être salée. Certaines locations se font avec kilométrage illimité, d’autres proposent un forfait kilométrique par jour de location et par conséquent les kilomètres effectués au delà du forfait seront facturés à l’arrivée. Pour un ordre d’idée, l’agence que j’ai choisie propose un forfait de 250km/jour. Dans le cas d’un forfait, on peut toujours ajouter des « packs » km supplémentaires qui seront moins chers que s’ils sont facturés au retour.
Donc, encore une fois, tout va dépendre du type de voyage que vous allez réaliser, si vous partez en mode « aventure » sans trop savoir où vous allez, le kilométrage illimité est surement plus judicieux. Si vous avez un itinéraire défini, pensez à garder une marge pour les imprévus, les visites, les détours et voyez si le forfait suffit.
C’est mon cas, je sais exactement où je veux aller, j’ai un itinéraire bien défini qui fait 3230km, le forfait est de 4575km donc j’ai une bonne marge de sécurité.
Si vous savez plus ou moins où vous voulez aller, vous pouvez vous amuser sur Google maps à imaginer votre itinéraire (ATTENTION : je coche la case « sans autoroute » pour passer par les belles petites routes). Ça vous donnera une idée des longueurs de trajet, des temps de conduite et ça orientera votre choix pour le kilométrage.
4. Caution, assurance, franchise
Comme pour toute location, il y a toujours une caution, une base d’assurance comprise avec une franchise qui varie selon la formule choisie. En général on a le choix entre la formule de base (comprise), la formule médium et la formule prenium proposant plus de garanties et une franchise plus basse.
Je pense que ce sont des critères à ne pas prendre à la légère, même si on part du principe qu’il n’arrivera rien, il est, selon moi, important d’être bien couvert.
Chez Wevan, j’ai choisi la formule « médium« , c’est à dire que je paye 20€ de plus par jour. Ce choix pour 2 raisons :
- Je pars à l’étranger et cette formule propose l’assistance internationale
- La franchise passe de 2000€ à 600€
Personne n’est à l’abris d’un accrochage et j’avoue qu’une franchise à 2000€ ça me fait un peu grincer des dents.
La caution, c’est une empreinte bancaire qui est prise, la plupart du temps c’est le montant de la franchise, une sécurité que prend l’agence de location en cas de problème la somme est prélevée.
II. Voyage en van : Itinéraire ou pas ?
Quelle question ! J’ai envie de dire : ça dépend… ça dépend de :
- Votre tempérament
- La destination
- La durée du voyage
- Vos envies
- Les points d’intérêts
- Le(s) lieu(x) de stationnement pour dormir
- … bien d’autres choses…
Un voyage en van ça peut être : partir un week-end à un endroit donné, un road-trip ou encore des vacances au camping, donc ce choix vous appartient totalement.
Cela dit, pour mon aventure, j’ai établi un itinéraire, pour plusieurs raisons :
- Avoir un prévisionnel approximatif de la distance
- Prévoir le temps pour faire ma boucle et visiter ce que j’ai prévu
- Me projeter sur les arrêts pour ne pas avoir des temps de conduite trop longs tout en m’arrêtant dans des endroits qui m’intéressent
Sur ce projet, le tour de l’Italie par les côtes, c’était important pour moi d’avoir une projection de l’itinéraire, parce que, me connaissant, je me serais retrouver à faire la Sicile, la Sardaigne, la Corse et ramener le van 3 mois plus tard avec 10 000km de plus !!
Voici ce que donne mon itinéraire (tout ce qui est marqué d’un point de couleur, c’est ce que j’ai déjà fait).
Il est travaillé en tenant compte du temps de la location, du kilométrage, des temps de conduite, de mes centres d’intérêt… Je ne vous cache pas que si j’étais propriétaire du van, j’aurai pris beaucoup plus d’aisance et de temps. Mais je me dis toujours que ça reste des objectifs de futurs voyages. Le bout de la Calabre, la Sicile, la Sardaigne et bien d’autres coins de l’Italie.
Un dernier petit point concernant l’itinéraire, en ce qui me concerne, pour ce genre de road-trip, j’ai choisi d’emprunter uniquement les routes en évitant les autoroutes. Un moyen pour moi de plonger dans l’Italie profonde, d’en prendre plein les yeux à mon rythme, traverser les petits villages, passer les cols…
III. Stationnement : où dormir ?
C’est interessant de savoir où on va se poser quand on part en vadrouille en van. Il y a encore une fois des priorités propres à chacun. Il y a aussi une réglementation selon où on va. Et puis il y a la charte du campeur, disons que c’est du savoir-vivre. Respecter la nature, l’endroit où on se pose, les propriétés privées, je pense que c’est une histoire de valeurs, de bon sens.
1. Camping sauvage
On emploi le terme « camping sauvage » pour dire qu’on pose son van dans un coin non spécifique pour passer la nuit. Pour ce qui est de la réglementation, j’ai envie de dire que chacun prend ses responsabilités. En France la réglementation interdit le « camping sauvage » dans certains endroits (voir article), le tolère dans d’autres. Par contre en Italie, le « camping sauvage » est interdit de partout (voir article). Ils expliquent beaucoup mieux que moi.
2. Aire de stationnement
Ensuite il y a la possibilité d’aller dans des aires réservées. Personnellement, me retrouver sur un parking, rangé en rang d’oignons, avec vue sur la zone industrielle et Jeanine qui pialle après Roger de bon matin, c’est pas vraiment ce qui me fait rêver. Je n’ai rien contre Jeanine et Roger, mais je préfère le chant des oiseaux.
3. Camping
On a aussi la possibilité d’aller dans un camping. Mais du coup, je me dis, louer un van, partir dans un camping en payant un emplacement pour van, autant prendre directement un bungalow. Cela dit, lors de mon grand tour de l’Italie, je fais quand même un arrêt dans un camping. je vous explique pourquoi.
Lors de mon voyage à Naples en 2024, j’ai arpenté la ville en long en large et en travers et je suis vraiment tombé amoureux de Naples. Cependant, je n’ai pas eu le temps de faire les alentours, notamment la Côte Amalfitaine. Je vais donc rester 5 jours dans le coin et partir en vadrouille du matin au soir. Par précaution, pour éviter trop de logistique, j’ai décidé de séjourner dans un petit camping. Ça me permet de laisser le van durant 5 jours en toute tranquillité. Par la même occasion de faire les vidanges et remplissage d’eau, profiter des douches chaudes.
Tout le reste du séjour se fera « à la bonne franquette » en utilisant Park4night.
Je vous parlais des 3 agences qui ont retenu mon attention pour la location, chacun possède un blog avec des tas de conseils, des idées road-trip, des astuces….
IV. Conclusion
On peut en discuter durant des heures, faire du cas par cas, mais le but n’est pas là. Je vous ai partagé mon expérience car je suis en train de le faire pour la première fois. Je vous ai mis à disposition 3 blogs de professionnels. Maintenant il ne reste plus qu’à passer à l’action !